mardi 4 mars 2014

Un autre ton du jubilé dor

Un demi-siècle de service d’autel! Cinquante ans de fidélité à l’Eucharistie ! C’en était joyeusement consommé!


En cet heureux 02 mars 2014, la maison Yves Plumey est de nouveau pleine d’allégresse. Car, il a plu aux jubilaires : Père Gaby, Père Lamy et Père François de célébrer leur doux et gai demi-siècle de sacerdoce sous le regard stupéfiant de leurs jeunes petits frères, les scolastiques. C’est à cet effet que beaucoup de Toupouri  de la ville de Yaoundé accourus pour chanter l’action de Grâce à Dieu qui fit tant de merveille aux jubilaires en général et à Lamtoing (P. Lamy) en particulier.
En effet, pour avoir longtemps desservi les paroisses du pays Toupouri (Golompwi et Doukoula), dans l’extrême-nord camerounais, le Père Lamy a eu ce mérite d’être reconnu comme le seul et unique missionnaire par toutes les générations Toupouri de la localité et au-delà. Une telle circonstance de joie et de rencontre ne pouvait laissait indiffèrent un esprit qui sait remercier de venir chanter son allèle à Dieu.
Ils sont venus de par toutes les rues de Yaoundé, qui d’un tambour, qui d’un bâton, le tout orné de leur tenus de chorale en la paroisse de Melen. Depuis la messe à la sortie de la chapelle du scolasticat, des gros coups de tambour inondaient la communauté en solennité et des You-yous arrachés des plus belles voix des dames venues pour la circonstance tonnaient au travers des vitraux. Des flutes sifflées à tue-tête attiraient la curiosité du quartier. C’était un venez-voir promis et réussi enfin.
La curiosité était au rendez-vous. Tous les anciens missionnaires de Golompwi et de Doukoula, inclus les stagiaires, ranimèrent leur expérience du peuple Toupouri. Gourdins à la main, comme il est de coutume chez ce peuple soudanais, du supérieur provincial au scolastique le plus maladroit possible, chacun à son niveau se donnait de la peine pour exécuter ce pas de danse compliqué et complexe.
Le rythme Waywa, Kaaran, Lélé et Gourna était du menu du jour. Il fallait se rattraper de tant d’années de nostalgie de la danse Toupouri avec tout son mystique sacré ou non. Des scolastiques, à force de vouloir suivre la cadence, trémoussaient en gambadant, pour vue qu’on y soit. D’aucuns d’eux battaient le tambour d’autres jouaient à la flute jusqu’à l’heure où le crépuscule les envahissait de son pourpre. 
Il a fallu qu’ils soient là, les Toupouri, pour donner un autre ton à la célébration dans la communauté Yves Plumey, pour soutenir les jubilaires et rappeler les beaux vieux souvenirs du Père Lamtoing de la culture Toupouri et en fin pour faire vivre tous les scolastiques de ce qu’ils ont souvent entendu sur la danse Gourna et Waywa. C’en est fait.
Comme pour donner un nouveau rendez-vous avec cette danse, on entendait dire au hasard: à quand encore cette belle et heureuse occasion !!! Une réponse se propose : il  nous faille des nouveaux jubilaires.

lundi 24 février 2014

l'expérience du rire



Ses yeux brillaient gaiement ;
J’y lissais une lueur  précipitée mais, bizarre.
Qu’est ce qui aurait bien passé et tout de suite? Ses minces
Lèvres se retroussaient laissant voir une admirable chaine immaculée
De dents en joie. Ses deux joues soudainement enjolivées se plissaient, son  
Front aussi. Elle se tordait  et se tortillait sous de petits cris cois et gais pourtant.
Une large flaque de larmes acide coulait de ses yeux. La pauvre Éveline, elle souffrait
Réellement du rire. Le franc sourire est son frère jumeau. L’ironie en génère aussi bien.
 Le  rire  t’attache les entrailles et dégonfle  les côtes ; une  sorte de   crampe  intestinal.
Toujours  plus  fermant  et  fervent, il  contamine  l’entourage,  nous  arrache  de  nos
Graves peines et douleurs: il nous libère instantanément de bien de préoccupations.
Un langage d’enthousiasme et d’émerveillement. Il semble l’unique bien humain.
 Jade  l’appellerait l’acte divin, car il a ce caractère. Comme c’est vraiment
Doux de rire et dur de se défaire de cette fière et aigre réalité
D’expression d’un  aussi gentil sentiment de gaieté
Qui, à notre sens, faille mieux.

L'espérance en voque





L’espérance ne trompe point !
L’espérance est souvent définie à tort comme  une tension vers un bonheur des fins dernières qui, mobilise les esprits et conditionne toutes les aspirations humaines.  Cela voudrait dire que toutes les entreprises humaines visent cette félicité céleste. L’athée y est engagé autant : être heureux. Or, l’expérience humaine traverse aujourd’hui multiple difficultés qui fait obstacle à ce besoin humain.
Loin de limiter seulement l’espérance  aux aspirations languissantes  des réalités d’en haut, il nous faut y travailler pour l’aujourd
La foi espère
’hui de l’homme. A plus forte raison qu’en cette année liturgique le programme spirituel de toute l’Église  traite de cette vertu théologale.
L’espérance, elle est déposée sur le reflet des innocentes dents qui sourient les mécréants. Les fossettes creusées par son effet gai disent long sur la joie qu’elle engraisse et procure.
 Pour m’avoir habitué à lire les traces de l’espérance quotidienne des hommes, je compris son expression providentielle.  Elle est la blancheur de tout ce qui reflète la sainteté, le doux vent qui remue les feuilles vertes des arbres verdoyants, le vent qui fait danser la surface des mers.  Les bougies qui dansent, elles dansent au rythme de l’espérance inouïe. Petites qu’elles soient, elles ne s’éteignent guère sous l’effet du tourbillon et toujours elles éclairent en profondeur tous ceux qui l’approchent dans la pénombre.
 Le couple qui s’aime, un bon couple de mariage, un mariage qui dure et perdure au-delà de  toutes difficultés humaines ou naturelles, au travers des jolis gazouillis des leurs doux enfants qui n’attendent que d’être aimés par l’affection qui leur donna vie. Les jolies fiançailles, les retrouvailles amicales, les bonnes cérémonies, les cérémonies bonnes, toutes les célébrations, les bonnes célébrations, l’espérance les préside.
Elle est dans la petite fente des dents de la jolie petite fille qui ne sait plus exprimer sa joie chaque fois qu’elle est appréciée. Dans cette fenêtre, l’avenir s’y blottit, attire des multitudes d’âmes à sa fête. O les chants des oiseaux ! Les oiseaux de chez nous chantent l’espérance et le bébé sans paroles et sans langues, ni langages parlent mieux de la joie de demain que tous les mots spirituels. L’accent grave de son amour inouï, l’amour qui n’a plus d’adjectif dans le parler humain. L’espérance nous donne rendez-vous avec l’avenir à travers tout ce qui   se fait sans haine ni rancune.

Bonheur en filigrane



Comme c’est éphémère, le bonheur !

Nul thème n’a fait couler autant d’ancre que le bonheur, sinon que son contraire; le malheur. Sa quête prend souvent des allures de course folle. A peine saisi, l’objet du désir se brise, s’évanouit ou perd de son intérêt. Et la course recommence dans d’autres directions.
De plus en plus, il s’est avéré comme un besoin inscrit dans la nature de l’être humain et prend souvent un contour du hasard. Il semble composé  de tant de pièces qu’il  en manque toujours. Les chrétiens le situent au-dessus de  la vie sensible : « Heureux vous qui souffrez maintenant, le royaume des cieux est à vous ». Comme pour dire il faut prendre de la hauteur.
le symbole de fragilité

Et pourtant, il est un mélange de vie vertueuse et d’espérance prometteuse; une sorte de tranquillité actuelle mais orientée aussi vers l’avenir, une paix tant interne qu’externe. Sa réalisation totale est un combat contre beaucoup d’événements et beaucoup d’hommes. Car, il est impossible que l’on soit heureux si l’on ne veut l’être vraiment; il faut donc vouloir son bonheur et le faire.
Encore qu’il est trop fragile pour résister aux  intempéries, au petit coup de vent, par le fait même qu’il n’a pas une figure propre. Et,  si l’on venait à bâtir la maison du bonheur, la plus grande salle serait la salle d’attente.
                                                              Le bonheur est dans le pré, cours s’y vite, il va filer, il a filé !