Un demi-siècle de
service d’autel! Cinquante ans de fidélité à l’Eucharistie ! C’en était
joyeusement consommé!
En cet heureux 02 mars
2014, la maison Yves Plumey est de nouveau pleine d’allégresse. Car, il a plu
aux jubilaires : Père Gaby, Père Lamy et Père François de célébrer leur
doux et gai demi-siècle de sacerdoce sous le regard stupéfiant de leurs jeunes
petits frères, les scolastiques. C’est à cet effet que beaucoup de Toupouri de la ville de Yaoundé accourus pour chanter
l’action de Grâce à Dieu qui fit tant de merveille aux jubilaires en général et
à Lamtoing (P. Lamy) en particulier.
En effet, pour avoir
longtemps desservi les paroisses du pays Toupouri (Golompwi et Doukoula), dans
l’extrême-nord camerounais, le Père Lamy a eu ce mérite d’être reconnu comme le
seul et unique missionnaire par toutes les générations Toupouri de la localité
et au-delà. Une telle circonstance de joie et de rencontre ne pouvait laissait
indiffèrent un esprit qui sait remercier de venir chanter son allèle à Dieu.
Ils sont venus de par
toutes les rues de Yaoundé, qui d’un tambour, qui d’un bâton, le tout orné de
leur tenus de chorale en la paroisse de Melen. Depuis la messe à la sortie de
la chapelle du scolasticat, des gros coups de tambour inondaient la communauté en
solennité et des You-yous arrachés des plus belles voix des dames venues pour
la circonstance tonnaient au travers des vitraux. Des flutes sifflées à tue-tête
attiraient la curiosité du quartier. C’était un venez-voir promis et réussi
enfin.
La curiosité était au
rendez-vous. Tous les anciens missionnaires de Golompwi et de Doukoula, inclus les
stagiaires, ranimèrent leur expérience du peuple Toupouri. Gourdins à la main,
comme il est de coutume chez ce peuple soudanais, du supérieur provincial au
scolastique le plus maladroit possible, chacun à son niveau se donnait de la
peine pour exécuter ce pas de danse compliqué et complexe.
Le rythme Waywa, Kaaran,
Lélé et Gourna était du menu du jour. Il fallait se rattraper de tant d’années
de nostalgie de la danse Toupouri avec tout son mystique sacré ou non. Des
scolastiques, à force de vouloir suivre la cadence, trémoussaient en gambadant,
pour vue qu’on y soit. D’aucuns d’eux battaient le tambour d’autres jouaient à
la flute jusqu’à l’heure où le crépuscule les envahissait de son pourpre.
Il a fallu qu’ils soient
là, les Toupouri, pour donner un autre ton à la célébration dans la communauté
Yves Plumey, pour soutenir les jubilaires et rappeler les beaux vieux souvenirs
du Père Lamtoing de la culture Toupouri et en fin pour faire vivre tous les
scolastiques de ce qu’ils ont souvent entendu sur la danse Gourna et Waywa.
C’en est fait.
Comme pour donner un
nouveau rendez-vous avec cette danse, on entendait dire au hasard: à quand
encore cette belle et heureuse occasion !!! Une réponse se propose :
il nous faille des nouveaux jubilaires.