Comme c’est éphémère, le bonheur !
Nul
thème n’a fait couler autant d’ancre que le bonheur, sinon que son contraire;
le malheur. Sa quête prend souvent des allures de course folle. A peine saisi,
l’objet du désir se brise, s’évanouit ou perd de son intérêt. Et la course
recommence dans d’autres directions.
De
plus en plus, il s’est avéré comme un besoin inscrit dans la nature de l’être
humain et prend souvent un contour du hasard. Il semble composé de tant de pièces qu’il en manque toujours. Les chrétiens le situent
au-dessus de la vie sensible : « Heureux vous qui souffrez maintenant, le
royaume des cieux est à vous ». Comme pour dire il faut prendre de
la hauteur.
le symbole de fragilité |
Et
pourtant, il est un mélange de vie vertueuse et d’espérance prometteuse; une
sorte de tranquillité actuelle mais orientée aussi vers l’avenir, une paix tant
interne qu’externe. Sa réalisation totale est un combat contre beaucoup
d’événements et beaucoup d’hommes. Car,
il est impossible que l’on soit heureux si l’on ne veut l’être vraiment; il
faut donc vouloir son bonheur et le faire.
Encore
qu’il est trop fragile pour résister aux
intempéries, au petit coup de vent, par le fait même qu’il n’a pas une
figure propre. Et, si l’on venait à bâtir la maison du bonheur, la plus
grande salle serait la salle d’attente.
Le bonheur est dans le pré, cours s’y vite, il
va filer, il a filé !
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